On doit la loi de Parkinson au Britannique Cyril Northcote Parkinson, qui étudie notamment la fonction publique, dans un ouvrage publié le 19 novembre 1955. Elle consiste à : « Si vous donnez un mois pour réaliser un travail qui peut être réalisé en une semaine, la réalisation du travail donné prendra effectivement un mois ». Afin d’illustrer son concept, il a même comparé sa loi à d’autres lois de la physique, comme la loi des gaz appliqués au travail. La loi de Parkinson met également en évidence l’augmentation systématique de la bureaucratie et la tendance à diviser le travail pour éviter d’être remis en cause par l’un de ses collaborateurs. Voici les quelques éléments importants de cette loi et de ses implications dans votre organisation.
La loi de Parkinson ou loi de dilatation du travail
Pour bien comprendre la portée de la loi de Parkinson, il est plus facile de la subdiviser en différents concepts. Pour ce faire, voici les concepts appliqués qu’on attribue à cette loi :
- La loi de Parkinson comparée à la loi des gaz : la loi des gaz illustre efficacement la dérive de la mémoire des ordinateurs. Bref, plus on a de capacité de mémoire, plus l’utilisation de techniques de programmation gourmandes sera appliquée.
- La loi de Parkinson comparée au temps : toutes les tâches d’une organisation tendent à se dilater, afin d’occuper tout le temps qui lui est imparti. Par exemple, votre comptable effectue tout le travail de comptabilité en 35 h/semaine. Ce même travail peut probablement s’accomplir avec la même qualité en seulement 25 ou 30 h/semaine.
- La loi de Parkinson appliquée à la bureaucratie : comme mentionné plus tôt, un bureaucrate à tendance à multiplier ses subordonnés pour créer un besoin de coordination tout en évitant de se mouiller personnellement. Ce même bureaucrate sera rébarbatif à intégrer un autre cadre dit rival nécessaire à la croissance de l’entreprise.
- La loi de Parkinson ou la loi des mille : à partir d’un certain volume de gestion, de réunions multipliées, de rapports et d’analyses plus ou moins complexes, l’organisation du travail est sur sa propre organisation. Par exemple, dans les hôpitaux, il y a beaucoup plus de gestionnaires et de personnel de soutien qu’il y a de médecins et d’infirmières.
Comment appliquer la loi de Parkinson?
Une maîtrise parfaite de la loi de Parkinson vous donne un atout majeur en termes de productivité. D’une part, vous évitez l’embauche de personnel inutile à temps plein et d’autre part vous évitez le surdéveloppement d’un département dit non productif comme celui de la comptabilité au détriment du département de production. La loi de Parkinson vous aide également à mieux cibler les besoins réels de votre organisation tels que :
- Mieux définir le temps réel des tâches à accomplir tant administratives que sur les chantiers ou en production
- Déceler les désordres organisationnels
- Optimiser le fonctionnement des départements selon des objectifs précis
- Mieux rémunérer vos employés les plus performants avec des indicateurs de performance plus précis
Or, selon plusieurs études, il n’est pas rare de voir des employés travailler moins de 3 heures productives par jour selon les principes de la dilatation du temps. Dans ce contexte, il est évident que la loi de Parkinson est bien réelle et n’est plus considérée comme un simple concept aujourd’hui. Comme professionnel en ressources humaines, il est très important que vous mettiez vos compétences en pratique, afin d’améliorer substantiellement la productivité de votre organisation. Les sommes ainsi économisées pourraient entre autres servir à l’embauche de personnel encore plus compétent inaccessible selon vos budgets actuels.
Enfin, oubliez les réorganisations qui tendent simplement à contracter le temps des tâches et qui augmentent souvent la grogne des employés par simple principe d’économie. Optez plutôt pour la suppression des tâches dites non productives ou désuètes et assignez les individus à des projets plus captivants et rentables.